A Pézenas, dans l’Hérault, à quelques encablures de notre ferme lombricole, un beau projet est en train de voir le jour.

Un projet comme on les aime, avec des valeurs fortes de partage et de conscience de la planète, proche de la nature et des nouvelles façons de faire ensemble. Ce projet c’est celui du Re’N’Art, un lieu de rencontres coopératif autour du faire et du manger en circuit court, autour d’une ressourcerie et d’un bistrot potager.

Pour nous en parler, nous sommes allés rencontrer Océane, qui fait parti de l’équipe fondatrice du Re’N’Art, et qui travaille aussi chez Vers La Terre sur certaines missions (on en a de la chance !!).

 

Bonjour Océane, peux tu te présenter en quelques mots et nous expliquer ta place dans le projet du Re’N’Art ? 

Vadrouilleuse dans l’âme, je suis revenue sur Pézenas il y a un peu plus d’un an. Je fais partie d’une bande d’amis que je connais pour certains depuis toujours, pour d’autres depuis 3-4 ans. Nous sommes une bonne quinzaine dans le groupe et j’ai pris une colocation avec deux d’entre eux.

C’est le fait d’avoir pris cette colocation qui a un peu posé les choses.  Dans ce groupe, il y a Cécile Couraud, c’est elle qui est à l’initiative du Re’N’art. Son idée m’a séduite ! Je rêvais d’une ressourcerie sur Pézenas. Je lui ai dit que si elle avait besoin d’un petit coup de main de temps en temps, ce serait avec plaisir que je l’aiderai. Et c’est comme ça que j’ai intégré le projet !

J’ai rapidement trouvé ma place !

Il y avait un gros besoin d’aide au niveau de la coordination des équipes et de l’administration. Aujourd’hui, je suis l’épaule de Cécile :  je fais le relais entre elle et les autres membres de l’équipe, je m’occupe des comptes rendus des réunions , des rdv. Si quelqu’un souhaite intégrer l’équipe, c’est moi qui m’en charge.

Peux-tu nous faire un historique du projet et nous expliquer la façon dont il se structure aujourd’hui ?

L’origine du Re’N’Art c’est Cécile Couraud. Elle a ce projet en tête depuis de nombreuses années et il s’est affiné et concrétisé avec le temps. Il fallait aussi trouver les personnes qui souhaitaient s’y investir.

Le Re’N’Art  a été amorcé en mai 2017.  Il est aujourd’hui porté par un comité de pilotage de douze personnes. Nous partageons des valeurs communes qui sont la protection de l’environnement, la réduction des déchets et leur impact, l’économie circulaire, l’innovation sociale ainsi que l’ancrage territorial.

Pour développer ce projet nous avons choisi un modèle économique qui nous permet d’impliquer nos clients de la manière suivante : en appliquant une double tarification, à savoir un tarif réduit sur tous nos services en échange d’un engagement bénévole mensuel. C’est ce qui apportera une réponse sociale pour les personnes à petit revenu tout en nous permettant de développer le lieu à partir des compétences apportées.

En bref, nous souhaitons modeler le projet à partir des compétences présentes et non des idées. Les différentes activités du lieu fonctionneront de manière interdépendante regroupées sous une même forme : une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) permettant de regrouper différents partenaires et qui aura pour double objectif de promouvoir les approches environnementales et de tisser du lien social.

Nous sommes actuellement accompagnés par l’incubateur pour projets socialement innovants Alter’Incub, à l’Union Régionale des Sociétés Coopératives de Montpellier. On a intégré une pépinière d’entreprises à Pézenas (SYNERSUD) et sommes suivi par Terre Vivante sur les volets agricoles et organisationnels du projet.

 

Peux-tu nous parler des services qui seront proposés au Re’N’Art et en quoi c’est un concept de lieu innovant ?

En terme d'innovation, le projet parle de lui-même : projet innovant sur le territoire, l’implication des clients adhérents, l’innovation organisationnelle, le multi-partenariat sur le territoire ainsi qu’un collectif pluridisciplinaire. Il faut s’imaginer cette ressourcerie au cœur d’un projet global.

Dans la ressourcerie, nous proposerons des ateliers comme par exemple de la réparation d’ordinateurs, de voitures (petite mécanique), ou encore d’électroménager. Des ateliers coutures seront également prévus.

Autour de la ressourcerie, différents pôles gravitent tels que : 

Le resto-bistrot alimenté par la zone maraîchage en permaculture et les producteurs locaux. Le concept de ce restau sera très certainement un restau brocante, le tout végétalisé, comme si on mangeait en pleine jungle et où tout ce que tu s’y trouves pourra être acheter. Tu pourras repartir avec la tasse dans laquelle tu bois ton café. Le surplus maraîcher sera mis à la vente sous forme de paniers.

L’animation du lieu avec des concerts, des spectacles, des scènes ouvertes etc… De la création via des ateliers ou des stages (upcycling, déco, marouflage etc…) et une aire de jeux pour les gamins ainsi que des ateliers découverte.

Vers La Terre et le Re’N’Art sont sur le même territoire, ils sont porteurs de valeurs similaires. Pensez-vous à des collaborations ? 

Oui bien sûr, c’est à définir dans le temps. Pour le moment, Vers La Terre met à disposition ses locaux et son matériel, et nous les en remercions ! À l’avenir nous pensons à des ateliers de sensibilisation au lombricompostage,  et peut-être même un City Worms en démonstration dans notre lieu pour montrer à chacun que l’on peut revaloriser ses biodéchets facilement à la maison.

Le Re’N’Art participe à l’opération « Mon projet pour la planète ». Tu nous en dit deux mots ?

En effet, notre association a été sélectionnée dans le cadre de l’appel à projets « Mon projet pour la planète » lancé par Nicolas Hulot et financé par le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, l’ADEME et l’Agence de la Biodiversité.

Un budget de 3 millions d’euros a été débloqué pour aider des projets socialement innovants à se mettre en place. Nous avons déposé notre dossier et avons été sélectionnés parmi les 1174 projets déposés. Parmi ces dossiers, le jury a choisi de mettre en avant 30 coups de cœur, dont le Re’n’art à l’honneur de faire partie, dans la catégorie économie circulaire.

Ceux qui le souhaitent peuvent nous soutenir en votant pour nous en cliquant sur le lien ci-dessous jusqu’au 11 mai !

https://www.monprojetpourlaplanete.gouv.fr/projects/plan-climat/collect/depot-des-projets/proposals/re-n-art

Les différentes étapes franchies par le Re’N’Art à ce jour :

Rendez-vous avec le SICTOM Pézenas / Agde pour des partenariats futurs

Rendez-vous avec le Conseil Départemental de l’Hérault

Rendez-vous avec la Région Occitanie Pyrénées Méditerranée

CAHM (Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée)

Visites et entretiens des ressourceries d’Occitanie

Recherche de lieu ( actuellement en négociation )

Octobre 2017 : entrée e n pré-incubation chez Alter’Incub

Novembre 2017 : premier événement avec la présentation officielle du Re’n’Art (500 personnes !)

Janvier 2018 :

Entrée officielle en incubation chez Alter’Incub

Création de l’association

Démarrage de l’activité ressourcerie (enlèvement de meubles à l’office de tourisme de Pézenas, dons de particuliers, premier contrat et troc avec l’imprimeur de Pézenas – en échange de la décoration de son imprimerie – premier déménagement, …)

Le Re’n’art est sollicité pour faire la décoration de la salle pour les vœux de Monsieur le maire, nouvelle présentation du projet.

Ses partenaires actuels  : La ville de Pézenas, le SICTOM Pézenas-Agde, l’Imprimerie d’Oc, Alter’Incub, Les SCOP, la MDE de Pézenas, Pitchoun Store.

 

Pour aller plus loin :

Au fait une ressourcerie c’est quoi ? Toutes les infos ici.

Pour suivre l’équipe du Re’N’Art sur facebook cliquez ici, sur leur site internet cliquez là.

Merci à Océane d’avoir répondu à nos questions et longue vie au Re’N’Art !!

Vous portez un projet d’innovation sociale lié à l’écologie et à la préservation de l’environnement et vous souhaitez nous en parler ?

Envoyez nous un mail à lise@verslaterre.fr

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